11 novembre 2009

Borie

D’après Wikipédia http://fr.wikipedia.org/wiki/Borie,

Le terme borie a deux acceptions, l'une ancienne ou première, de « domaine agricole », d'« exploitation rurale », de « ferme » ou de « métairie », encore présente dans une bonne partie du Sud-ouest (Dordogne, Lot, Aveyron, Tarn, Tarn-et-Garonne, etc.), l'autre, plus récente, de « cabane en pierre sèche », apparue dans le Sud-est (Bouches-du-Rhône, Vaucluse).

Pour ma part, je connais plutôt la seconde pour avoir passé de nombreuses vacances dans le Vaucluse et la région d’Apt en particulier.

Le terme est la francisation et féminisation du terme provençal bòri (masculin) (cf l'occitan bòria, féminin) employé au xixe siècle dans le sens péjoratif de « masure », de « cahute » (comme l'indique Frédéric Mistral dans son Tresor dòu Felibrige) et ce après avoir désigné une ferme, une métairie ou un domaine rural dans les Bouches-du-Rhône aux xviie et xviiie siècles ainsi que l'attestent la toponymie et les documents d'archives (il existe ou existait des lieux-dits Les Borrys dans le Vaucluse, à Buoux et à Mérindol).

Le mot borie, pris dans l'acception nouvelle de cabane en pierre sèche, a été popularisé par des érudits provençaux de la 2e moitié du xixe et du début du xxe siècle pour habiller archéologiquement un objet d'étude purement ethnologique et par trop contemporain. Ainsi, au début du xxe siècle, David Martin se rendant dans les cafés villageois pour poser la question suivante : « Comment appelez-vous les cabanons pointus de la colline ? » ; comme on lui répondait « ce sont des agachons ou postes de chasse », il répliquait : « Ces cabanons ne sont pas des agachons (...) Il doit y avoir un autre nom plus ancien » 10.

Les vestiges d'un habitat rural saisonnier ou temporaire en pierre sèche que leurs propriétaires villageois ou forains avaient appelés jusque là « cabanes » et « cabanons », se sont vu attribuer une appellation obsolète qui, en Provence, ne s'était appliquée qu'à l'habitation permanente et qui ne subsistait plus qu'à l'état de rares toponymes. Le terme a été repris par Pierre Desaulle dans les années 1960 avec son livre Les bories de Vaucluse, par Pierre Viala, créateur du « Village des Bories », dans les années 1970, et enfin par le Parc naturel régional du Luberon dans les années 1990 avec le livre Bories.

Villages_des_Bories_By_JM_Rosier[1]

Concernant en particulier, le Village des bories (pris par Jean-Marc Rosier ci-dessus), on a http://fr.wikipedia.org/wiki/Village_des_Bories

Sous le nom récent de « Village des bories » existe, à 3 km à l'ouest de Gordes (Vaucluse), un ancien groupement d'une vingtaine de cabanes en pierre sèche (montées sans mortier) à vocation agricole et à usage principalement saisonnier, constitué depuis trois décennies en musée de plein air.

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